14 octobre 2024

Ce sentiment qu’on ne peut plus rien dire



Vous donnez régulièrement des conférences en entreprise. Les dirigeants et les salariés que vous rencontrez évoquent-ils cet excès de moralisation ?

Dans le mal-être et la perte de sens qu’ils expriment parfois, on retrouve cette question de la bien-pensance. Ce sentiment qu’on ne peut plus rien dire. Que nous sommes prisonniers des dogmes de la pensée positive. Que, dès qu’on montre de l’esprit critiqueon est pris pour un réactionnaire, dès qu’on essaie de questionner et de mettre en doute, on passe pour un intolérant. Cette bien-pensance est une chape de plomb, une sorte de pensée définitive qui étouffe les opinionsLes gens n’osent plus émettre de jugement. Ils finissent tous par utiliser à peu près les mêmes mots, les mêmes formulations. Il y a des attitudes convenues, des raisonnements préfabriqués qui sont très attendus et dans lesquels tout le monde s’engouffre par peur d'émettre une voix dissonante.















 

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