Dans le mal-être et la perte de sens qu’ils expriment parfois, on retrouve cette question de la bien-pensance. Ce sentiment qu’on ne peut plus rien dire. Que nous sommes prisonniers des dogmes de la pensée positive. Que, dès qu’on montre de l’esprit critique, on est pris pour un réactionnaire, dès qu’on essaie de questionner et de mettre en doute, on passe pour un intolérant. Cette bien-pensance est une chape de plomb, une sorte de pensée définitive qui étouffe les opinions. Les gens n’osent plus émettre de jugement. Ils finissent tous par utiliser à peu près les mêmes mots, les mêmes formulations. Il y a des attitudes convenues, des raisonnements préfabriqués qui sont très attendus et dans lesquels tout le monde s’engouffre par peur d'émettre une voix dissonante.
La vérité je crois n’a qu’un visage : celui d’un démenti violent. G.Bataille Le mort, préface, Pauvert
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Ce sentiment qu’on ne peut plus rien dire
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