27 avril 2007

La Grande bouffe


Marco Ferreri arrive sur le marché avec des idées métaphysiques dérangeantes pour l’époque. Une génération de comédiens vieillissants accepte de se fragiliser dans ce nouveau concept très dérangeant faisant le culte de la « Bouffe » ingurgitée jusqu'à en mourir.
La nourriture, principal ingrédient d’un organisme dépendant devient un jeu, on ne mange plus pour subsister mais pour le plaisir puis pour la jouissance d’une souffrance occasionnée par ces ventres qui gonflent.
La grande bouffe est un incontestable progrès cinématographique, une œuvre d’art nauséabonde qui dévoile les tiroirs secrets d’une âme humaine sans objectif constructif.

Considéré aujourd’hui comme une œuvre philosophique majeure, le film organique et physiologique du sulfureux réalisateur italien Marco Ferreri suscita à sa sortie un scandale extraordinaire, notamment au festival de Cannes où il fut présenté en 1973. Le public comme la critique était divisé, les uns saluant une œuvre rabelaisienne pleine d’humour, les autres décriant ses aspects obscènes, pornographiques et scatologiques. La Grande Bouffe, parabole de son époque et satire de la surconsommation, met surtout en exergue les obsessions de son auteur, cinéaste désespéré et d’une grande tendresse. Un film extrême, qui, trente ans après, reste profondément dérangeant.

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