Le complexe d'Œdipe ? « Le problème d'un homme d'un seul, qui parvient à névroser l'humanité tout entière dans le fol espoir que sa névrose lui paraîtra plus facile à supporter.»
Freud n'aurait pas sublimé son complexe, il se serait caché derrière une fiction littéraire et se serait employé à bâtir une nouvelle religion avec dogme impératif et servile cléricature.
Y-aurait-il du neuf ? Pas vraiment. Onfray reprend à son compte les critiques du « Livre noir de la psychanalyse » inspiré lui-même des « Freud scholars » américains qui, dans les années 90, ont passé la geste freudienne au kärcher. « Tout cela est connu, archi-connu et digéré par les psychanalystes qui, depuis bien longtemps ne sont plus des hagiographes de Freud », précise le psychanalyste Jean-Pierre Winter. Côté philosophie, Onfray reproche vertement à Freud d'avoir sciemment ignoré son maître Nietszche... pour mieux le piller !
« Pour la première fois Freud fait entrer le sexe dans la pensée occidentale », concède Onfray en conclusion.
Mais Onfray voit dans le « pessimisme ontologique » du freudisme une impasse. « Si le fou équivaut à l'homme en bonne santé psychique (...) rien ne permet de penser ce qui distingue le bourreau de sa victime.»
Le « freudo-marxisme post soixante-huitard » a médiatisé une « illusion collective » et fait naître« une aura libertaire dans un monde fatigué de lui-même.»
Le philosophe Michel Onfray s'apprête à publier un volumineux brûlot consacré à la psychanalyse: «le Crépuscule d'une idole, affabulation freudienne» (Grasset)
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