
On ne connaît pas encore la jeune réalisatrice Katell Quillévéré, 28 ans, mais elle arrive déjà couronnée de lauriers: son premier film, Un poison violent, a obtenu le prix Jean Vigo 2010.
Après un premier court-métrage, en 2005, à vingt-trois ans, elle a commencé à écrire Un poison violent. «C'était un processus lent, instinctif. Tout ce que je savais, c'est que je voulais raconter un parcours d'émancipation, parler de la foi et de la prise de distance avec la religion. Il y a beaucoup de choses inventées, dans le film, mais ça, c'est la part autobiographique. La foi m'a beaucoup habitée, dans mon enfance et mon adolescence. Puis, je l'ai perdue.»
Qu'est-ce qui l'en a éloignée ? La philosophie? «Plutôt le cinéma, je pense: il fait concurrence à la foi dans la mesure où toute création est une négation de la mort, une proposition de libération, qui n'est pas sans lien avec la question du salut et de la transcendance.»
Par Marie-Noëlle Tranchant
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