20 novembre 2013

"Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes"

 L'époque moderne a parlé de la libération de l'homme, de sa pleine autonomie, et donc également de sa libération de l'obéissance à Dieu. L'obéissance ne devrait plus exister, l'homme est libre, il est autonome:  rien d'autre. Mais cette autonomie est un mensonge:  c'est un mensonge ontologique, car l'homme n'existe pas par lui-même et pour lui-même, et c'est également un mensonge politique et pratique, car la collaboration, le partage de la liberté est nécessaire. Et si Dieu n'existe pas, si Dieu n'est pas une instance accessible à l'homme, il ne reste comme instance suprême que le consensus de la majorité. En conséquence, le consensus de la majorité devient le dernier mot auquel nous devons obéir. Et ce consensus - nous le savons depuis l'histoire du siècle dernier - peut également être un "consensus du mal".

"Nous voyons ainsi que la soi-disant autonomie ne libère pas véritablement l'homme. L'obéissance à Dieu est la liberté, car elle est la vérité, elle est l'instance qui nous place face à toutes les instances humaines."

"Les dictatures ont toujours été contre cette obéissance à Dieu. La dictature nazie, comme la dictature marxiste, ne peuvent pas accepter un Dieu qui soit au-dessus du pouvoir idéologique; et la liberté des martyrs, qui reconnaissent Dieu, précisément dans l'obéissance au pouvoir divin, est toujours l'acte de libération à travers lequel nous parvient la liberté du Christ."

"Aujourd'hui, grâce à Dieu, nous ne vivons pas sous une dictature, mais il existe des formes subtiles de dictatures:  un conformisme qui devient obligatoire, penser comme tout le monde, agir comme tout le monde..."

HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI
Chapelle Pauline du Palais Apostolique Vatican
Jeudi 15 avril 2010

Aucun commentaire:

Quand la science croit en Dieu, le livre qui bouleverse nos certitudes

  Les découvertes de la relativité, de la mécanique quantique, de la complexité du vivant, de la mort thermique de l’Univers et, surtout, du...