02 août 2017

accord avec les faits : Les limites de l'évolutionnisme

Depuis plus ou moins longtemps selon les domaines, l'évolutionnisme a fait l'objet de réserves, d'abord au niveau de son accord avec les faits, plus tard pour ses principes. La critique a commencé dans les sciences humaines et la philosophie de l'histoire. Elle est maintenant générale. Même les cosmologistes préfèrent aujourd'hui parler d'histoire plutôt que d'évolution de l'univers. La biologie qui a fourni le schème embryologique inspirateur de l'évolutionnisme, et qui l'a conforté avec la théorie darwinienne de l'évolution, est peut-être la science où cette critique a le plus tardé à se manifester. Certes, Jacques Monod s'est attaqué aux visions globales de l'évolution, à l'animisme et à l'anthropocentrisme qui les caractérisent. Puis Georges Canguilhem a montré qu'en réalité la pensée de Darwin elle-même brise le cercle des concepts de l'évolutionnisme. Enfin, Patrick Tort explique que l'évolutionnisme spencerien a parasité Darwin, mais que celui-ci lui a dans une certaine mesure résisté.
La critique du grand récit évolutionniste laisse un vide important. Son pouvoir unificateur reposait sur la possibilité de présupposer un sujet et la continuité de son évolution. Sa vision globale est perdue, ce qui laisse la postmodernité quelque peu désemparée
Hubert FAES, « ÉVOLUTIONNISME  », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 2 août 2017. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/evolutionnisme/

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