Voyages autour de la chambre, voyages imaginaires, voyages au bout du monde ou au bout de la nuit, tous obéissent à l'appel venu du large ou à celui qui surgit de la route. Mais la cage du moi demeure inexorablement close et les chants tragiques que l'homme y fait retentir attendent que leur réponde un Message. Message que Jean nous transmet dans l'Apocalypse:
« Et il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus ; ni deuil, ni cri, ni douleur ne seront plus. (Révélation 21:4)»
Car l'homme finit par sentir obscurément, même si par orgueil il ne veut pas le reconnaître, que tous les systèmes d'assurances qu'il peut instituer, que toutes les protections qu'il peut organiser ou les évasions auxquelles il peut songer, ne l'empêcheront pas de demeurer ce qu'il est profondément : un être qui a besoin d'être consolé.
Jean Brun, LES VAGABONDS DE L'OCCIDENT, L'EXPERIENCE DU VOYAGE ET LA PRISON DU MOI, conclusion. Desclée, Paris 1976.
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