29 juin 2007

Le monde d'hier


C’est moins l’auteur lui-même qui est au premier plan du souvenir que le « monde » vers lequel se porte un regard devenu nostalgique sous l’effet des forces destructrices à l’oeuvre au moment où l’écrivain rédige son livre qui s’achève avec « l’agonie de la paix » en 1939. Cette perspective explique que la moitié de l’ouvrage soit consacrée à cette période que le premier chapitre désigne par « Le Monde de la sécurité »

il donne à voir la montée du nationalisme, le formidable bouleversement des idées qui suit la Première Guerre mondiale, puis l'arrivée au pouvoir de Hitler, l'horreur de l'antisémitisme d'Etat et, pour finir, le "suicide de l'Europe". "J'ai été témoin de la plus effroyable défaite de la raison", écrit-il. Analyste de l'échec d'une civilisation, Zweig s'accuse et accuse ses contemporains.

C’est bien de la fin d’un monde – qui coïncide avec celle d’une vie, puisque Zweig se suicide.

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