du délabrement de la culture occidentale, vouée au vide du sens et à l’épreuve d’une liberté devenue intenable, dans la mesure où l’on n’arrive plus à rien faire de cette liberté. Que désigne cette dernière en notre monde ? La « pure figure du vide », devant lequel est horrifié l’homme contemporain. Incapable de créer, mais aussi d’accepter sa mortalité, le sujet de notre temps ne peut plus que fuir devant son destin et sa finitude.
Si la « sagesse » consiste à accepter le séjour auprès du négatif et de la mort, à regarder en face notre finitude, on peut dire que l’Occident manifeste pleinement son délabrement et sa ruine, la dégradation de ses valeurs, par son incapacité à accepter son être-dans-le-monde.
Le constat porte donc sur un double échec : échec de la liberté, qui ne sait plus créer et se réfugie ainsi dans un conformisme généralisé, lié, la plupart du temps à l’argent et au pouvoir, au sens le plus superficiel du terme : échec des « sagesses », incapables de regarder directement notre « être-pour-la-mort ». Que reste-t-il alors ? Le vide total de toute signification, l’augmentation indéfinie de la consommation, le retrait horrifié devant les pures figures du vide.
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