06 novembre 2008

Fannie Mae et Freddie Mac : les déboires du capitalisme d’Etat


Les sources de la déresponsabilisation  Le problème essentiel était en réalité le suivant. D’un côté, Fannie et Freddie étaient des firmes privées mais, de l’autre côté, elles avaient la garantie que l’Etat épongerait leurs dettes. C'est-à-dire que c’est l’Etat, avec l’argent du contribuable, qui prendrait en charge le risque en cas de déboires financiers. Et c’est ce qui s’est passé.

Les marchés financiers ont exercé une pression en faisant chuter les cours de Fannie et Freddie, et en augmentant le coût de leur emprunt au cours de l’été.

Sachant qu’il était acquis que l’Etat américain allait garantir leurs dettes, Fannie et Freddie pouvaient emprunter à des taux plus avantageux que des vraies firmes du secteur privé. Cela signifiait donc qu’ils ont accumulé bien plus de risques. Les politiciens et régulateurs qui auraient dû les remettre sur le droit chemin ne l’ont pas fait, en partie parce que les deux géants ont usé de leurs réseaux d’influence, et en partie du fait leur image séduisante de « promoteurs de la propriété immobilière individuelle ».

Gerald P. O'Driscoll Jr. est chercheur au Cato Institute et ancien vice-président et conseiller économique de la Réserve Fédérale de Dallas aux Etats-Unis.

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