Article paru dans l'édition du 04.08.10
Anna (Clara Augarde) découvre le désir et la sexualité à un moment où sa cellule familiale est en train de s'effondrer. Elle n'est pas seule à être assaillie par le tourment. Tous les adultes autour d'elle voient vaciller leurs certitudes, de sa mère qui vient d'être quittée et que trouble un jeune curé de campagne, à son père qui change de vie, de femme, de ville. Du grand-père (Michel Galabru) qui est confronté à une mort imminente au prêtre que travaille l'obligation de respecter son serment de chasteté. La lecture, dans une église aux murs de prison, de
Manifestement autobiographique, Un poison violent règle des comptes avec une éducation culpabilisante et un environnement étouffant, symbolisé par la pluie bretonne. Mais Katell Quillévéré, qui aime les promenades sur la lande, les folks religieux et les chansons romantiques, dépeint moins la révolte d'une adolescente qui rejetterait tout ce qui l'a constituée jusque-là que sa découverte du libre arbitre.
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