12 mars 2014

Soral

Soral nous offre avec Misères du désir aux éditions Blanche, un récit décapant mêlant allégrement des éléments de fiction à des parcelles autobiographiques sur lesquelles s’agrége une grille d’analyse sociologique de cette idéologie du désir moteur de notre société de consommation. Une idéologie qui plonge ses racines dans les événements de mai 68, qui ont vu l’émergence d’une génération de révolutionnaires à papa qui à défaut de bouleverser l’ordre social ont changé l’ordre sexuel. Le « grand capital » contre lequel ces gauchistes salonards prétendaient lutter surfera des années plus tard sur cette révolution sexuelle, en y décelant un nouveau filon. Depuis, ceux qui ne déclinent pas leurs faits d’arme sexuels sont taxés de ringards par nos rebelles qui osent la transgression.
 Cette idéologie du désir donc, dont d’aucuns font l’apologie, constitue pour Soral l’aliénation suprême :

« Si le pouvoir des marchands nous présente le laisser-aller à ses pulsions désirantes, individualistes, irresponsables comme un acte de liberté transgressive, c’est donc bien que la liberté et la subversion sont à chercher de l’autre côté de cette entreprise de démolition de la conscience de soi et du respect de l’autre ».


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